Quelles peuvent-être les conséquences d’un AVC ?
L’AVC peut causer des déficiences (atteinte d’une ou plusieurs fonctions comme paralysie (-parésie ou –plégie) d’un ou plusieurs membres, troubles de la sensibilité, de la parole …) et des incapacités ( comme ne pas pouvoir s’habiller, se laver, se déplacer…).
Il existe une récupération spontanée grâce à la plasticité cérébrale (capacité du cerveau à se réorganiser en utilisant des zones avoisinantes à l’AVC). Cela est individuel, dépend de l’âge et des comorbidités du malade.
Selon les études et données statistiques 70% des malades après un AVC reprennent la marche à une vitesse confortable. La récupération des fonctions des membres supérieurs est moins importante : seulement 30 % des malades ont une utilisation efficiente de la main paralysée après un AVC.
Quel est le rôle de la rééducation post AVC ?
Le rôle de la rééducation post-AVC est d’abord de prévenir les éventuelles complications liées à immobilité du corps et par la suite d’optimiser la récupération fonctionnelle, ainsi que de trouver des solutions adaptatives en cas d’incapacité temporaire ou définitive.
Quelles sont les conditions d’une « bonne » rééducation ?
La motivation du patient est essentielle. Celui-ci reste l’acteur principal de la rééducation : rien n’est possible sans sa participation active et volontaire.
Les projets rééducatifs possibles doivent être en mesure d’atteindre les objectifs fonctionnels fixés.
Comment se déroule la rééducation ?
Les premiers jours post-AVC (USINV/UNV) :
- Bonne installation et des postures spéciales des membres du patient dès le premier jour de l’hospitalisation afin de limiter les complications musculo-tendineuses (rétractions des tissus mous ou raideurs articulaires).
- Mobilisation et lever le plus précocement possible selon l’indication afin d’éviter les complications cutanées, infectieuses et thromboemboliques.
Les jours suivants ( UNV/Rééducation) :
- Programme de rééducation incluant l’intervention de kinésithérapeute, de l’ergothérapeute, de l’orthophoniste, de psychologue et de neuropsychologue selon les déficits fonctionnels et les besoins du malade.
- Programme d’auto-rééducation, mis en place en hospitalisation et suivi au domicile par le patient supervisé par son kinésithérapeute ou médecin MPR.
Après la sortie de l’hôpital (/du service de rééducation):
- Rééducation en ambulatoire (HDJ ou libérale) selon l’indication et prescription médicale
- Intervention ponctuelle d’équipe mobile de rééducation au lieu de vie du malade.