C’est une maladie fréquente : elle touche plus de 10 millions de français. C’est un « tueur silencieux », le plus souvent n’occasionnant pas de symptômes. Elle peut parfois se manifester par des céphalées, vertiges, acouphènes (bruits perçus sans son extérieur), épistaxis (saignement de nez). Souvent, l’HTA n’est révélée que par une de ses complications (AVC ou infarctus du myocarde…) .

Une valeur supérieure à 140 mmHg pour la systole (maxima) ou 90 mmHg pour la diastole (minima) en consultation ou 135/85 mmHg en automesure (mesure à domicile avec un appareil).

L’HTA est le premier facteur de risque modifiable d’AVC, le deuxième de maladie cardio-vasculaire (après le tabac). Elle multiplie le risque d’AVC par 9. Lorsque la pression est élevée dans les vaisseaux, elle peut soit favoriser une hémorragie par rupture du vaisseau (AVC hémorragique) soit favoriser la formation de la plaque d’athérome qui va boucher le vaisseau et provoquer un infarctus cérébral ( AVC ischémique).

• Complications cardio-vasculaires :insuffisance ardiaque par (HVG)(épaississement du cœur qui va le fatiguer), majoration du risque d’infarctus du myocarde et d’artérite des membres inférieurs en favorisant l’athérome.
• Complications rénales : insuffisance rénale pouvant aller jusqu’à nécessiter une dialyse, voire une greffe rénale.
• Complications oculaires : maladie de la rétine responsable d’une baisse de la vue voire de cécité.

Il faut d’abord mettre en place des mesures hygiéno-diététiques : réduire la consommation de sel, manger mieux pour perdre du poids, faire de l’exercice au moins (30 minutes trois fois par semaine).  Si cela ne suffit pas, votre médecin vous prescrira un traitement médical adapté à votre profil (un voire plusieurs médicaments). Il vous faudra prendre ce traitement chaque jour de façon régulière.  Vous devrez surveiller votre pression artérielle par l’automesure : mesure à domicile de la pression artérielle par le patient lui-même. Il faut respecter la règle des 3-3-3 : 3 mesures d’affilée matin et trois le soir pendant 3 jours par mois tous les 3 mois et le noter dans votre carnet qui sera à montrer au médecin.

Une HTA bien contrôlée : inférieure à 140/90 mm Hg fait revenir le risque d’AVC identique à celui d’un patient non hypertendu.  Le traitement de l’HTA réduit de >30 % le risque d’AVC.

L’objectif dépend de chaque patient, généralement < 140/90, parfois 130/80 en particulier chez les diabétiques