L’HTA est définie par :
Une valeur supérieure à 140 mmHg pour la systole (maxima) ou 90 mmHg pour la diastole (minima) en consultation ou 135/85 mmHg en automesure (mesure à domicile avec un appareil). En suite d’AVC, l’objectif est fixé selon l’état vasculaire global, et peut être modifié au gré des mois et années.
Comment l’HTA provoque-t-elle l’AVC ?
L’HTA est le premier facteur de risque d’AVC, le deuxième de maladie cardio-vasculaire (après le tabac). Elle multiplie le risque d’AVC par 9. Lorsque la pression est élevée dans les vaisseaux, elle peut soit favoriser une hémorragie par rupture du vaisseau : AVC hémorragique soit favoriser la formation de la plaque d’athérome qui va boucher le vaisseau et provoquer un infarctus cérébral : AVC ischémique.
Que faire en cas d’HTA ?
Il faut d’abord mettre en place des mesures hygiéno-diététiques : réduire la consommation de sel, manger mieux pour perdre du poids, faire de l’exercice (30 minutes trois fois par semaine). Si cela ne suffit pas, votre médecin vous prescrira un traitement médical adapté à votre profil (un ou plusieurs médicaments). Il vous faudra prendre ce traitement chaque jour de façon régulière. Vous devrez surveiller votre pression artérielle par l’automesure : mesure à domicile de la pression artérielle par le patient lui-même. Il faut respecter la règle des 3-3-3 : 3 mesures d’affilée matin et trois le soir pendant 3 jours et le noter dans votre carnet qui sera à montrer au médecin.
Après un AIT ou AVC :
Une HTA bien contrôlée : inférieure à 140/90 mm Hg en consultation et inférieure à 135/85 mmHg en automesure fait revenir au risque d’AVC identique à celui d’un patient non hypertendu. Le traitement de l’HTA réduit de >30 % le risque d’AVC. On peut être amené au cas par cas à traiter même en deça de ces objectifs tensionnels. Votre médecin vous donnera votre objectif tensionnel qui peut être différent selon la cause de votre AVC. Vous pouvez avoir un traitement anti-hypertenseur même si votre tension n’était pas très élevée.