L’AVC chez l’enfant

HÔPITAL BICÊTRE

L’AVC chez l’enfant

Un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) chez l’enfant, ça existe ?

Oui, même si il est beaucoup plus rare que chez l’adulte.  500 à 1000 enfants sont victimes d’un AVC chaque année en France. La prise en charge et la rééducation permettent de récupérer une bonne qualité de vie pour la majorité d’entre eux.

Quels sont les signes évocateurs ?

Visage paralysé, paralysie d’un membre, troubles de la parole, troubles de la vision comme chez l’adulte, mais aussi convulsions (d’autant plus fréquentes que l’enfant est petit).

Comment confirmer le diagnostic ?

L’IRM cérébrale est l’examen de choix pour confirmer l’AVC, sachant qu’à la phase aigue, le diagnostic est souvent difficile.

A quel âge l’enfant peut-il être touché ?

  • Chez le nouveau-né : il s’agit le plus souvent d’un infarctus périnatal, autour de l’accouchement, révélé par des convulsions néonatales. Il peut passer inaperçu et ne se révéler que lors de la découverte d’une asymétrie de la mobilité d’un membre plus tard chez le nourrisson.
  • Il existe ensuite 2 périodes « à risque »: dans la petite enfance puis à l’adolescence.

Quelles sont les causes d’AVC chez l’enfant ?

Les causes et les facteurs de risque ne sont pas les mêmes que chez les adultes.

  • L’AVC ischémique ou infarctus cérébral : 50 % des cas : un vaisseau se bouche :
    • soit du fait d’une inflammation de la paroi du vaisseau (contexte d’infection récente ou passée notamment dans les mois qui suivent la varicelle),
    • soit d’une embolie (caillot envoyé depuis le cœur ou à partir d’une dissection des vaisseaux du cou),
    • soit d’une maladie du sang (drépanocytose ou troubles de la coagulation),
    • soit d’une maladie des vaisseaux (comme la maladie de Moya-Moya).
  • L’AVC hémorragique : 40 % des cas : le saignement provient principalement d’une malformation vasculaire (jusqu’ici méconnue le plus souvent).
  • La thrombose veineuse (thrombophlébite): 10 à 20% des cas : une veine se bouche, souvent à cause d’une infection de voisinage, notamment ORL ou méningite.

Quelle prise en charge à la phase aiguë ?

La prise en charge la plus adaptée d’un enfant suspect  d’AVC est en Unité Neuro-Vasculaire (UNV) dédiée, comme il en existe une à Bicêtre, afin de poser un diagnostic précis et mettre rapidement  en place le traitement adapté à la cause de l’AVC : anticoagulation en cas de thrombose veineuse ; échanges transfusionnels en cas de drépanocytose ; réouverture de l’artère en cas d’infarctus cérébral comme chez l’adulte (thrombolyse, thrombectomie…)

Quel est le suivi à moyen et long terme ?

Certaines séquelles sont visibles au niveau de la motricité. D’autres entrainent des changements neuropsychologiques, par exemple des troubles de concentration ou encore des problèmes de mémoire, ou troubles visuo-spatiaux. Ces difficultés peuvent se manifester avec le temps tout au long de la scolarité puis de la vie d’adulte. Le suivi et des adaptations médico-sociales sont à adapter aux éventuelles séquelles.