Cancer colorectal : à l’hôpital Bicêtre, une prise en charge complète et multidisciplinaire

Cancer colorectal : à l’hôpital Bicêtre, une prise en charge complète et multidisciplinaire

mars-bleu-le-mois-du-cancer-colorecA l’occasion de Mars Bleu 2016, les Hôpitaux universitaires Paris-Sud se mobilisent pour le mois du dépistage du cancer colorectal.
Avec environ 42 000 nouveaux cas par an en France, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent après le cancer de la prostate et celui du sein, il est aussi la 2ème cause de mortalité par cancer après celui du poumon.

Entretien avec le Dr Anne Thirot-Bidault, gastro-entérologue à l’hôpital Bicêtre.

Pouvez-vous nous parler du cancer colorectal aujourd’hui ? 

Le cancer colorectal est un enjeu de santé publique : plus de  40000 personnes sont touchées chaque année. Le risque de développer un cancer colorectal augmente avec l’âge, surtout au-delà de 50 ans. Le plus souvent, il s’agit d’une transformation maligne d’un polype colique (lésion pré-cancéreuse) et moins de 10% sont des formes héréditaires. Les signes qui doivent alerter sont des saignements, une modification récente du transit…

Quels sont les moyens de dépistage de ce cancer et quel est l’intérêt du dépistage ? 

Plus le cancer est détecté a un stade précoce, plus les chances de guérison sont élevées et meilleur est le pronostic. L’objectif est donc de détecter précocement le cancer, si possible au stade pré-cancéreux, c’est à dire au stade de polype. Le dépistage chez les personnes à risque moyen (sans antécédents   familiaux ou personnel de cancer colorectal) est proposé à partir de 50 ans par l’Association Dépistage Organisé des Cancers (ADOC). Il consiste à rechercher un saignement occulte dans les selles. Depuis 2015, il existe un nouveau test dit « immunologique », bien plus sensible que le test appelé Hemocult II et plus simple de réalisation puisqu’il nécessite un seul prélèvement. Ce test permet de dépister un saignement occulte dans les selles. Une invitation à demander le test auprès de son médecin traitant est envoyée par l’ADOC à chaque personne de 50 à 74 ans. Ce test doit être réalisé tous les deux ans. Lorsqu’il est positif, une coloscopie complète est indiquée.

Observe-t-on des progrès dans le dépistage et la prise en charge du cancer colorectal ? 

Pouvoir détecter précocement le cancer du côlon permet une meilleure prise en charge et une diminution de la mortalité à 5 ans. La prise en charge à l’hôpital Bicêtre du cancer colorectal est multidisciplinaire. Elle se fait dès le dépistage, grâce aux plateaux techniques d’endoscopie digestive et de  radiologie. Le patient bénéficie pour son traitement d’une prise en charge complète chirurgicale et oncologique au sein du même hôpital, avec accès aux de soins de support et une prise en charge de la douleur par des équipes hautement qualifiées.

Propos recueillis par Charlotte Henry

A l’occasion de Mars Bleu 2016, les Hôpitaux universitaires Paris-Sud organisent des événements à Paul-Brousse et à Bicêtre.


En savoir plus
Sur l’association ADOC 94 :  http://www.adoc94.com/