C’est une toxine secrétée par une bactérie, le Clostridium botulinum. Injectée à dose infime dans un muscle hyperactif, elle provoque le relâchement de celui-ci pendant une durée transitoire (quelques semaines à quelques mois).

La toxine est utilisée dans le traitement de plusieurs affections : la spasticité (hyperactivité  musculaire des membres, comme dans les suites d’AVC), le spasme hémifacial (contracture de la moitié du visage), le blépharospasme (contraction des paupières qui provoque une fermeture de celles-ci), les dystonies cervicales…

L’objectif est l’amélioration de la motricité active des membres et de la marche, du confort, des soins de nursing et la diminution de la douleur résultant d’une spasticité musculaire exagérée.

Après dilution de la toxine dans du sérum physiologique, l’injection se fait  dans un milieu hospitalier, par voie sous cutanée ou intramusculaire.

Cette technique n’est pas douloureuse pour le patient (petites aiguilles stériles). On s’aide d’un neurostimulateur pour localiser le muscle choisi, on peut ressentir des contractions brèves de ces muscles.

Seul un médecin formé et autorisé peut administrer ce traitement. Il faut se renseigner auprès des services de rééducation des hôpitaux.

L’effet bénéfique survient en général dans un délai de 1 à 2 semaines après l’injection. Cet effet dure en général quelques semaines (2 à 6 mois) selon les patients. Cela explique la nécessité de répéter les injections à intervalles réguliers, en général tous les 3 à 6 mois.

Des effets secondaires indésirables peuvent cependant survenir, bien qu’ils soient rares :

– Infection au site d’injection : très rare en raison des précautions d’hygiène qui entourent l’injection.
– Fatigue générale pendant quelques jours : peut survenir, d’autant plus que la dose injectée a été forte.
Ces effets secondaires sont passagers, ils ne durent que quelques jours en général.

Un consentement éclairé est signé par le patient avant la première injection.