Fibrillation auriculaire et AVC

HÔPITAL BICÊTRE

Fibrillation auriculaire et AVC

Qu’est-ce qu’une Fibrillation Auriculaire ou arythmie atriale (FA) ?

C’est une défaillance de l’activité électrique du muscle cardiaque avec des battements irréguliers et anarchiques des oreillettes. Le rythme cardiaque est alors irrégulier, parfois trop rapide (avec des symptômes de type palpitations ou tachycardie mais souvent asymptomatique).

C’est la plus fréquente des arythmies cardiaques, sa fréquence augmente avec l’âge (une personne sur 20 chez les plus de 65 ans, une personne sur 10 chez les plus de 80 ans est concernée).

Comment la Fibrillation Auriculaire provoque-t-elle un infarctus cérébral ?

Elle va provoquer une stagnation du sang et donc la formation de caillots dans le cœur. Si ces caillots sont envoyés dans la circulation sanguine, ils peuvent boucher une artère alimentant le cerveau et provoquer un infarctus cérébral (AVC ischémique).

Le risque d’AVC est en moyenne multiplié par 5 en cas de FA. Après 60 ans, elle est responsable plus de 30% des infarctus cérébraux.

Comment détecter la Fibrillation Auriculaire ?

La fibrillation auriculaire peut être détectée par un électrocardiogramme (ECG), le scope (enregistrement de l’activité du cœur en continu lors de l’hospitalisation en soins intensifs), ou bien un holter ECG (enregistrement de l’activité du cœur sur un appareil portatif ou implantable , pendant 24h voire plus, en ambulatoire).

Comment éviter un infarctus lorsqu’on a détecté une FA ?

Dans tous les cas après un AIT ou un infarctus cérébral, il faut éviter la formation de nouveaux caillots : on fluidifie le sang avec des anticoagulants : Héparine injectables ou anticoagulants oraux : AVK (antivitaminiques K), ou AOD (anticoagulants oraux  directs). Si les anticoagulants sont contre-indiqués, on peut envisager une intervention qui consiste à fermer l’auricule (partie de l’oreillette gauche où se forment les caillots) après avis d’une équipe spécialisée.